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CAE, un accompagnement continu

La vie d’une entreprise n’a rien d’un long fleuve tranquille. Pour faciliter cette navigation, chaque co-entrepreneur en CAE bénéficie de l’accompagnement d’un·e référent·e tout au long de son activité.

Cécilia Monneau - Oxalis
Cécilia Monneau - Oxalis
Jérémy Meyer - Bâti-Premières
Jérémy Meyer - Bâti-Premières

Quand on veut se mettre à son compte, ce n’est pas tout de connaître un métier, il faut aussi assimiler quelques fondamentaux pour rendre son activité viable. C’est l’une des raisons pour laquelle le charpentier Jérémy Meyer est devenu en 2015 membre de la Coopérative d’Activité et d’Emploi (CAE) Bâti-Premières, à Saint-Brieuc. « Je voulais, dit-il, apprendre à être entrepreneur ».

En CAE, l’entrepreneur·e est suivi·e, dès ses premiers pas, par un·e référent·e dédié·e qui va l’aider à « cheminer dans un cadre de confiance », indique Cécilia Monneau, accompagnatrice depuis 3 ans au sein d’Oxalis, antenne de Rennes.

Lors des rendez-vous en tête à tête, il est beaucoup question de prix de revient, de prévisionnel, de clientèle à développer, et plus globalement de stratégie commerciale et de communication…  « Au début, on est un bébé entrepreneur. On se forme, d’où le rôle important du référent. Puis on grandit, on fait l’expérience de l’autonomie tout en étant en même temps ado. Plus tard, on devient adulte et associé et on voit son accompagnateur de moins en moins souvent », illustre Jérémy Meyer.

Si les échanges deviennent moins fréquents au fur et à mesure que l’entrepreneur·e s’aguerrit, « Nous sommes disponibles tout au long de sa présence en CAE. Nous sommes à l’écoute de toutes les demandes », précise Cécilia Monneau. Il n’y a pas de lien de subordination entre les deux parties. Le ou la référent·e vous apporte des informations mais c’est bien vous qui prenez la décision. Parfois, des routines s’installent avec certains coopérateurs, comme par exemple un point sur l’activité tous les 3 mois. Deux rendez-vous d’accompagnement annuels a minima sont de toute façon obligatoires. Ils peuvent également être utiles pour établir le bilan de clôture et le prévisionnel de l’activité.

Conforter et confronter

Le chemin de l’entreprenariat est souvent accidenté ou peut le devenir. « Nous sommes là à la fois pour les conforter et les confronter, poursuit l’accompagnatrice. Nous les encourageons et les incitons à prendre du recul.  Notre but est de les aider à pouvoir vivre de leur activité en fonction de leurs besoins et de leurs envies ». Et de préciser : « L’entrepreneur·e n’est pas qu’un compte d’activité. Nous prenons la personne dans sa globalité ». Pour cela, Oxalis développe des accompagnements spécifiques comme par exemple le « parcours parentalité » ou le « parcours vers la retraite », deux dispositifs pour négocier au mieux les transitions de vie.

Bien sûr, chaque relation entrepreneur·e/accompagnateur·trice est singulière, en fonction des personnalités et des besoins. « Avec mon référent, il y a des marées, des hauts et des bas, assure le Breton Jérémy Meyer. Il y a des échanges, des discussions. Y a de la vie. Ça bouge. Il est sympa et il a des idées ». N’empêche : « Ce n’est pas mon psy et on ne prend pas les mêmes risques. Du coup, j’apprécie de pouvoir aussi échanger sur certains sujets avec d’autres entrepreneurs ».

Les collectifs par métier (boulangerie, bâtiment…) ou par grands domaines (formation, communication…) sont autant d’autres moyens au sein d’une coopérative d’être accompagné, sécurisé, et de gagner en dynamisme. En CAE, nous ne sommes jamais seul.

Propos recueillis par Mireille Picard