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Entreprendre en CAE : la liberté, la sécurité et le collectif

Les néo-entrepreneur·es, prêt·es à se lancer et développer leurs activités, trouveront de nombreux avantages à intégrer des Coopératives d’Activité et d’Emploi (CAE).

Raymond, Adélaïde et Dominique, co-entrepreneur·es aux profils et aux parcours professionnels différents, s’y épanouissent. Témoignages !
Adélaïde Milza - Prisme
Adélaïde Milza - Prisme
Dominique Hébert - Optéos
Dominique Hébert - Optéos
Raymond Bano - Mosaïque
Raymond Bano - Mosaïque

« Je choisis ce que j’ai envie de faire et avec qui. C’est un luxe que je n’avais pas en tant que salarié », affirme Raymond Bano membre de la CAE Mosaïque située à Volx dans les Alpes-de-Haute-Provence. Ce conseiller en ingénierie de formation ajoute : « Ce qui a changé pour moi, c’est d’être autonome dans un collectif de 150 co-entrepreneur·es qui travaillent ensemble. A titre d’exemple, je peux citer les échanges de pratiques entre professionnel·les. Face à des difficultés, nous pouvons nous inspirer des solutions des autres et vice-versa. Nous ne sommes pas seuls. C’est l’avantage considérable des coopératives ».

Immense liberté et cadre sécurisant

Autre parcours avec Adélaïde Milza, facilitatrice graphique et spécialisée dans l’intelligence collective des organisations. Elle a démarré son activité il y a un peu moins de deux ans dans la CAE Prisme (2016-2023), basée à Montélimar. « J’ai commencé à tester mon activité tout en conservant mon métier de cadre territorial à 80 %. Je n’avais aucune connaissance en comptabilité et gestion, donc l’appui de Prisme dans ce domaine a été déterminant pour moi. Au bout de quelques mois, je ne pouvais plus assurer mes deux métiers car mon activité s’est rapidement développée », témoigne la co-entrepreneur·e. « Parallèlement, notre coopérative a fait évoluer sa gouvernance en créant quatre postes de co-direction. Cela a été pour moi l’occasion d’entrer de plein pied chez Prisme : avec un CDI mi-temps dans l’équipe d’appui tout en continuant mon activité de co-entrepreneure », ajoute Adélaïde. « Si je devais résumer ce que représente pour moi la CAE : c’est une immense liberté avec un champ d’expérimentation incroyable et en même temps la sécurité, avec les garanties du salariat. Le bon espace pour développer de l’entreprenariat avec une force collective pour avancer ».

Une gouvernance horizontale

Dominique Hébert a, quant à lui, une longue expérience comme entrepreneur et comme co-entrepreneur. « J’ai 64 ans, je suis ingénieur en informatique. En 1998, j’ai décidé de me mettre à mon compte. Pendant 10 ans, j’ai essayé tous les statuts possibles avant d’entrer en CAE », indique l’informaticien. « Ce qui m’intéresse, c’est de développer une activité dans une structure qui pratique une gouvernance horizontale. Aujourd’hui, je suis chez Optéos, une CAE lilloise. J’ai apprécié le fait d’avoir accès au système d’information alors que je n’avais encore rien facturé », explique Dominique. « Dès mon arrivée j’ai pu intégrer le Cercle Accompagnement et à présent le Cercle Tech. Notre coopérative consacre en effet un tiers de son budget de fonctionnement pour soutenir l’investissement de ses co-entrepreneur·es dans le projet coopératif. Personnellement cela m’a permis de compléter ma préretraite et de m’assurer des revenus décents. Grâce à ce système j’ai pu aussi aider un collègue à reprendre pied. Donc pour moi une CAE, c’est un système économique solidaire avec ses co-entrepreneur·es et une gouvernance la plus horizontale possible. »

Être autonome dans son activité, bénéficier d’un parcours sécurisé et participer à la décision collective : des particularités propres aux CAE, très recherchées.

Propos recueillis par Florent Bellouard